Gisèle Freund : Ce Sud si lointain à la Maison de l’Amérique latine

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Avec Ce Sud si lointain, la Maison de l’Amérique latine vous invite à parcourir l’Amérique du Sud à travers le regard plein de sensibilité de la grande photographe Gisèle Freund (1930–1991). Au programme, 72 tirages posthumes, dont plusieurs inédits, pris pour la plupart entre 1941 et 1954. Ces clichés issus du Fonds Gisèle Freund impressionneront durablement votre pupille ! Les œuvres de cette photographe germano-française révèlent avant tout sa capacité à s’intéresser à l’expression d’une personne, son visage, mais aussi à « ce qui l’entoure », c’est à dire sa condition et son environnement.

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Gisèle Freund et l’Amérique latine : du Sud à la lumière

En 1941, Gisèle Freund, photographe, mais aussi sociologue et journaliste, fuit l’occupation nazie et débarque à Buenos Aires. Apercevant les côtes du Nouveau Monde, elle sent déjà résonner en elle la promesse de vastes horizons et une intense soif de liberté qui ne demande qu’à être étanchée. Son amie et mécène, Victoria Ocampo, une femme de lettres argentine qui a fondé la revue Sur et dont elle a fait la rencontre à Paris à la fin des années 1930, l’y attend. Celle-ci lui ouvre alors les portes de son monde cosmopolite constitué d’intellectuels et d’artistes Argentins ou exilés.

Une infatigable voyageuse

À travers l’exposition, vous pourrez suivre les fascinants voyages que Gisèle Freund a entrepris pour mener à bien ses reportages publiés dans Time Magazine et Life et ses articles parus dans des quotidiens argentins tels que La Nación et El Hogar ou mexicains comme Novedades. Elle intègrera également l’agence Magnum dès sa création en 1947 et s’y illustrera jusqu’en 1954.

Ses superbes portraits d’écrivains du XXème siècle, dont le cadrage serré et le recours à la couleur dès la fin des années 30 assirent sa renommée, vous permettront de croiser de grandes figures culturelles sud-américaines telles que Jorge Luis Borges, Adolfo Byo Casares, María Rosa Oliver, Pedro Henríquez Ureña, Roger Caillois ainsi que le poète Jules Supervielle et le peintre, sculpteur et écrivain Joaquín Torres García.

Vous ne manquerez pas non plus d’être happé par l’iconique image du « Biorges », cet être imaginaire né de la superposition des visages de deux grands écrivains argentins, Borges et Byo.

Contemplez à présent les ports de ce Sud lointain. Rio de Janeiro, Buenos Aires, Montevideo, les vastes paysages extrêmes et désolés du bout du monde, la nature indomptable et d’une beauté à couper le souffle des îles du Cap Horn…Vous ressentirez sans doute alors l’irrésistible attrait que Gisèle Freund a éprouvé pour le Sud…

Le Mexique, un véritable coup de foudre

Glissez-vous à présent dans ces étonnantes scènes de village et de marché, de véritables instantanés de culture populaire que Gisèle Freund a brillamment captés en Equateur et au Mexique. Rarement dévoilés au public, ces rares clichés vous enchanteront littéralement.

En parcourant ses photographies, vous parviendrez à saisir sa profonde fascination pour le Mexique, son peuple, ses fêtes, ses couleurs, ses paysages, mais aussi son patrimoine culturel d’une incommensurable richesse, de l’art préhispanique aux muralistes comme Diego Rivera et David Alfaro Siqueiros… sans oublier l’iconique Frida Kahlo.

À l’évidence, le Mexique, « sa segunda casa », a profondément marqué sa vie.

La magnifique exposition Ce Sud si lointain vous invite à un voyage aussi percutant qu’inédit dans le monde austral. Comme Gisèle Freund, vous ne saurez résister à l’irrésistible appel du Sud ! Partez à la découverte de cette importante partie de son œuvre qui, trop longtemps, est restée dans l’ombre !

Crédits photo principale : Les dernières Iles devant le Cap Horn. Gisèle Freund  © RMN – Grand Palais / Gisèle Freund / IMEC

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