En ce mois de mai, l’été a déjà pris ses quartiers et un air estival semble s’être emparé des rues de Paris. Cela donne envie de sortir, non ? Cinéma, concerts, spectacles, expos, nous avons plein de propositions qui vous feront mettre le nez dehors plus vite qu’il ne faut pour le dire !


En salles…

Quoi de mieux qu’une salle de cinéma quand le mercure s’affole ?

Toujours à l’affiche en mai, un grand classique du cinéma argentin. Sorti pour la première fois en France en 2002, Les neuf reines est le premier film du regretté Fabián Bielinsky, mort prématurément de suites d’une crise cardiaque juste après avoir achevé son second long métrage, L’aura. Ce film emblématique, largement plébiscité par le public et la critique, a définitivement mis Ricardo Darín sous le feu des projecteurs. Une occasion unique de voir ou de revoir en version remasterisée 4K la trépidante aventure de ces deux malfrats prêts à faire le coup de leur vie.  

Grand Prix de la critique au Festival de Cannes, Simón de la montaña fait partie de ces films qui marquent durablement le spectateur, tant les questions qu’il soulève sont nombreuses. Qui est vraiment Simón ? Que fait-il au sein d’un groupe d’amis handicapés ? Pourquoi ne parvient-il pas à s’adapter à la société et au monde qui l’entoure ? Et si nous étions tous un peu comme Simón ? Un film bouleversant et d’une grande humanité à découvrir le 23 avril dans les salles obscures.

Le mercredi 14 mai, ce sont pas moins de 3 films qui vous attendent dans les salles obscures.

Second long-métrage du réalisateur espagnol Caye CasasAccident domestique distille une histoire sidérante sous la forme d’une comédie noire, aussi cruelle qu’addictive. Un thriller psychologique où tours de force et rebondissements s’enchaînent comme dans le plus glaçant des cauchemars. Un authentique engrenage infernal alors que tout semblait commencer si paisiblement le jour où un couple décide d’acheter une simple table basse pour le salon…

La carrière cinématographique de Daniel Burman est jalonnée de prix glanés autant dans son Argentine natale qu’à l’étranger. Parmi ses plus grands succès, l’incontournable Le fils d’Elias, Ours d’argent et Prix spécial du jury à la Berlinale en 2004, un film dans lequel un jeune homme décidait de partir en Europe à la recherche de ses origines juives polonaises. Avec Transmitzvah, le réalisateur revient en force avec une comédie musicale haute en couleur sur l’identité !

Après Une vie secrète, film qui mettait en scène un républicain espagnol contraint de vivre dans la clandestinité pendant près de 33 ans, le duo de réalisateurs Aitor Arregi et Jon Garaño continue d’explorer l’Histoire espagnole contemporaine avec Marco, l’énigme d’une vie. Ici, il est question d’un mensonge, de la falsification de la mémoire par un homme qui, des années durant, a prétendu avoir été déporté au camp de concentration de Flossenbürg en Bavière et qui est devenu le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. 

La musique…

Avec Laberinto de Luz, son 13ème album studio paru il y a quelques semaines à peine, Juan Carmona a choisi de nous emmener au confluent du flamenco, du jazz et des musiques latines. Le virtuose de la six cordes sera de passage le 13 mai à l’Espace 93 de Clichy sous- bois en tant que soliste auprès de Zahia Ziouani et de l’Orchestre Divertimento autour du répertoire Danzas Fantasticas (De Falla, Granados, Carmona et Turina).

Notez bien la date du 24 mai prochain dans vos agendas ! En effet, ce soir-là, le Palais des Congrès sera le théâtre d’une création musicale inédite, le premier concert symphonique en hommage à la musique gitane avec à sa tête une formation emblématique du genre, les incontournables Chico & The GypsiesDjobi Djoba, Volare, Bamboléo, Baila MeUn Amor, deux heures de tubes planétaires en version symphonique avec Chico & The Gypsies, des invités prestigieux tels que Yuri Buenaventura et un orchestre symphonique de plus de 80 musiciens sur scène !

Enfin, petit coup d’œil sur le plus emblématique des festivals de musiques latines, Tempo Latino, qui fête cette année sa 30ème édition. Yuri Buenaventura, fidèle parmi les fidèles, sera bien présents aux côtés du Spanish Harlem Orchestra, d’Eliades Ochoa, Isaac Delgado, de Flavia Coelho et de João Selva. Rendez-vous du 24 au 27 juillet à Vic-Fezensac dans le Gers ou un peu plus tôt sur le site du festival pour retrouver tous les détails de cette belle programmation.

Les spectacles…

Amoureux de danse et du Brésil, c’est au Carreau du Temple que vous devez absolument vous rendre ce mois-ci !

Primée au Brésil, Dança Frágil de La Companhia Híbrida – Renato Cruz est une performance chorégraphique virtuose qui explore une multitude de styles urbains et nous interroge sur l’avenir de la danse à l’ère des réseaux sociaux… Quel est le statut de la danse à l’ère des petits écrans, dans cette nouvelle ère où tout est plus rapide, intense et éphémère ? Sur scène cinq danseurs explosifs entre hip hop, voguingwaacking ou autres street dances pour une performance d’une rare intensité !

C’est ensuite le 22 mai que vous avez rendez-vous pour la soirée d’ouverture du Festival Jogging, imaginée en collaboration avec Raí, légende brésilienne du football et capitaine iconique du PSG ! Au programme, un grand Baile Bom qui célèbre la culture brésilienne : Concert de samba, démos de football freestyle avec la sextuple championne du monde, Mélody Donchet, performances de capoeira-voguing avec l’artiste brésilienne Puma Camillê, danse afro-brésilienne et DJ sets endiablés pour une soirée auriverde qui s’annonce épique !

Les expos…

Le musée des impressionnismes Giverny accueille jusqu’au 29 juin les chefs-d’œuvre de la collection Nahmad. Depuis 1960, porté par sa passion pour l’art et son admiration pour de nombreux artistes, David Nahmad, connu comme « l‘homme aux milliers de tableaux » a constitué un ensemble d’œuvres unique avec Pablo Picasso comme figure tutélaire. Une magnifique exposition qui rassemble ainsi des tableaux de Claude Monet, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, Henri Matisse, Eugène Delacroix, Alfred Sisley, Giovanni Boldini, Giovanni Fattori ou Federico Zandomeneghi… 

Après l’exposition consacrée au remarquable photographe japonais Yasuhiro IshimotoLe Bal invite l’artiste espagnole Laia Abril à investir ses murs dans ce qui est sa première exposition parisienne. Avec On mass Hysteria, une histoire de la misogynie, elle s’intéresse aux violences faites aux femmes ainsi qu’aux qualificatifs que l’on utilise généralement pour les nommer. Il s’agit du dernier volet d’une trilogie sur la misogynie amorcée par On Abortion (2016) et suivie de On Rape (2020).

De quoi est fait le silence ? Pourquoi le recherche-t-on de plus en plus, comme un paradis perdu ? Force est de constater qu’il est devenu aussi rare que précieux, à fortiori au sein de grandes métropoles comme Paris. Voici quelques-unes des questions auxquelles l’exposition Silence à la Cité des Sciences et de l’industrie tente de répondre. Une plongée dans un univers fascinant à la croisée des arts et de la science. 

L’équipe de Que Tal Paris ?