Avec El Grito, La Cumbia Chicharra signait en 2021 un quatrième album gorgé de soleil, de joie de vivre et de bonnes vibrations… C’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous accueillons aujourd’hui Quinto Mundo, un nouvel opus qu’ils présenteront le 9 janvier 2026 à Paris au Studio de l’Ermitage. À l’image de la ville de Marseille où La Cumbia Chicharra est née il y a quinze ans, Quinto Mundo est un vibrant cocktail musical qui embrasse des sonorités venues du monde entier…


Le melting pot musical de La Cumbia Chicharra

Faire de nos différences une force ?

C’est un véritable mantra, un principe qui devrait inspirer le monde entier… En attendant le Grand Soir, la formation phocéenne en a fait le socle de son identité. Rassemblant des musiciens français et chiliens venus aussi bien des musiques latines que du rock ou du reggae, La Cumbia Chicharra cultive ses différences, la diversité chevillée au corps. En effet, si le ciment du groupe est la cumbia, chacun de ses huit membres à la possibilité d’apporter sa propre pierre à l’édifice, comme autant de marqueurs de ses influences ou de sa personnalité.

Aussi, ne soyez pas étonné si en passant la porte de cette bouillonnante auberge espagnole musicale, la cumbia se teinte d’accents maghrébins, jamaïcains ou des Balkans !

Cette approche ludique et ouverte sur le monde qui tourne à plein régime sur Quinto Mundo, un nouvel album impeccable qui, au détour de plusieurs télescopages musicaux jubilatoires, s’offre même le luxe d’inventer son propre langage, son propre esperanto…

Quinto Mundo, au-delà de la cumbia…

Comme pour nous préserver de la furia qui s’annonce, Quinto Mundo démarre tout en douceur avec Sueño de Domingo, une cumbia aux accents pop, teintée de dub, qui accroche l’oreille dès les premières mesures. Un premier titre qui permet d’apprécier l’excellent travail de production réalisé aux Studios K à Port de Bouc, à un jet de pierre de Marseille. Le son est ample, clair, vivant et la voix de Pati Gajardo, placée très en avant, nous embarque irrésistiblement sur cette cumbia lascive et rêveuse à souhait…

Cumbia Chicharra – Sueño de Domingo (2025)

Place ensuite à El Gusto, une cumbia pleine de gouaille et de bonne humeur, conduite par l’accordéon guilleret de François Escojido et le chant de Romain Davidico. Imaginez le regretté Celso Piña débarquant sur le vieux port de Marseille avec son accordéon en bandoulière pour vous faire une idée !

Cumbia Chicharra- El Gusto (2025)

La Cumbia Chicharra injecte ensuite une bonne dose de funk dans son moteur latino avec un Lunática armé d’une ligne de basse sautillante et de beats syncopés qui n’ont pas d’autres objectifs que de vous faire onduler du bassin. Efficace, comme l’est tout autant Estallido qui, dans un esprit similaire, explore les pistes ardentes et cahoteuses de l’afrobeat nigérian…

La barre est déjà haute, mais pourtant, le meilleur reste à venir avec Yacumama, une composition personnelle qui résonne comme un classique péruvien de la Cordillère des Andes. Admirablement construit, Yacumama emprunte des sentiers sinueux avant d’atteindre les sommets, porté par la voix passionnée de Pati Gajardo et un combo littéralement en feu, qui rivalise d’engagement et de créativité.

Cumbia Chicharra – Yacumama (2025)

Vient ensuite Tonada de Luna Llena et, trigger warning, assurez-vous d’avoir bien bouclé votre ceinture avant d’appuyer sur play ! Sur un rythme enlevé, entre merengue et champeta, La Cumbia Chicharra envoie une version hallucinée d’un classique du chanteur vénézuélien Simón Díaz. Rythmique tachychardique, grigris électros, chant incantatoire habité, solos de synthé aux fragrances electro-chaâbi, cuivres échappés d’un combo éthio-jazz des années 70, à lui seul, Tonada de Luna Llena est un continent. Un morceau démentiel, à mille lieux de la version originale, qui nous invite irrésistiblement à la transe…

Cumbia Chicharra – Tonada de Luna Llena feat. Pablo Vega Catrileo & el Bombo Diablo (2025)

Après de telles montagnes russes musicales, La Chica que no te deja dormir, un cha-cha-cha qui flirte avec le reggae et le dub, nous permet de reprendre des forces avant de plonger dans Esa Manera, un titre groovy à souhait en prise directe avec l’âge d’or du label colombien Discos Fuentes…

Pour conclure, Le train de Toulouse, une cumbia lascive comme un tortillard de Provence qui suivrait les rails d’un synthé foutraque, d’échos dub et de choeurs espiègles vient clore admirablement ce voyage musical… en plus d’être la bande-son idéale de toutes celles et ceux prennent encore le temps de regarder les vaches qui regardent passer les trains !

Vous pouvez d’ores et déjà écouter ou commander l’album via ce lien !

La Cumbia Chicharra en concert le 9 janvier au Studio de l’Ermitage

Un album de ce calibre, ça se fête, alors rendez-vous le 9 janvier 2026 au Studio de l’Ermitage pour un concert qui s’annonce épique ! En effet, si La Cumbia Chicharra se montre plus que convaincante en studio, c’est avant tout sur scène qu’elle exprime son plein potentiel. À ce titre, leur dernière venue à Paris, au Hasard Ludique, nous avait enchanté et nous avions laissé à cette occasion notre quota de sueur sur le dancefloor

Soyez prêts et rendez-vous dès maintenant sur ce lien pour réserver vos places !

Crédits photo principale : La Cumbia Chicharra © Hugo Massa


FICHE ALBUM


POCHETTE DE QUINTO MUNDO DE LA CUMBIA CHICHARRA
Pochette de Quinto Mundo © Clémentine Candela et Guillaume Parent