Les événements culturels à ne pas manquer en avril

edito que tal paris ?

En ce mois d’avril, nous avons une foule d’événements à vous proposer ! Cinéma, concerts, expositions, spectacles, vous ne saurez plus où donner de la tête au cours de ce printemps très chargé… Notre suggestion ? Vous or-ga-ni-ser car nombre de ces propositions ne sauraient être manquées !


En salle…

Avant de plonger dans les dernières nouveautés, n’oubliez pas que quatre excellents films sortis fin mars vous attendent encore dans les salles obscures…

Grand prix de la Semaine de la critique au dernier festival de Cannes, L’Eden, premier long métrage du réalisateur colombien Andrés Ramírez Pulido s’affirme comme la chronique d’une jeunesse perdue. Nous marchons dans les pas d’Eliú, un adolescent incarcéré dans un centre pénitentiaire expérimental pour mineurs, pour mieux comprendre les ressorts intimes, mais ô combien universels, qui l’ont mené ici.

Chili 1976 de Manuela Martelli prend quant à lui la forme d’un thriller politique haletant. Inspirée par la mort dans d’étranges circonstances de sa grand-mère, Manuela Martelli nous plonge dans les heure sombres de l’Histoire du Chili pour tisser le portrait saisissant d’une femme piégée entre son milieu et ses convictions, incarnée par une Aline Küppenheim en état de grâce.

Goya du meilleur film d’animation en 2022, Valentina, de la productrice Chelo Loureiro (Unicorn Wars, Sultana’s dream…) est un petit bijou d’animation à l’optimisme contagieux. Vous serez conquis et émus par le personnage de Valentina, une adorable petite fille atteinte de trisomie 21 qui, en dépit de son handicap, souhaite réaliser son rêve le plus cher.

Enfin, Los Reyes del Mundo, le nouveau long métrage de Laura Mora, réalisatrice du très remarqué Matar a Jesus (2018). Marquée dans sa chair par la violence qui habite la jeunesse de son pays, la réalisatrice colombienne signe un nouveau long métrage poignant, lauréat de la Concha de Oro au dernier festival de San Sebastián, dans lequel elle suit une bande de jeunes laissés pour compte au fil d’un road trip initiatique.

En avril, deux long-métrages vous attendent également.

C’est ainsi le 12 avril que vous pourrez découvrir Loup & Chien, premier film de la réalisatrice portugaise Cláudia Varejão. Inspiré d’un poème de Sa de Miranda, Loup & Chien nous embarque dans une virée insulaire enivrante à la rencontre de jeunes queers confrontés au poids de la tradition. Là, tout est question d’apparences, celui que l’on croit être un loup est peut-être un chien et vice-versa…

Puis, le 19 avril, vous avez rendez-vous avec La mine du diable du réalisateur italien Matteo Tortone, un long métrage qui décline le récit poignant d’un jeune orpailleur péruvien qui, comme tant d’autres avant lui, rêve d’une vie meilleure. Doté d’une superbe photographie en noir et blanc, La mine du diable nous embarque au cœur de la cordillère des Andes, dans un désert de pierres, de roches et de boue cerclé par de majestueux sommets enneigés…

La musique…

La quarantième édition de Banlieues Bleues bat son plein et on a déjà vibré au cours d’un week-end d’ouverture mémorable et d’un concert de Rocío Márquez y Bronquio qui se jouait à guichet fermé. La fête continue dès le 5 avril avec Raül Refree et Rokia Koné à la Dynamo de Banlieues Bleues. De Rosalía à Rocío Márquez, de Sílvia Pérez Cruz à Niño de Elche d’Els Pets à Rodrigo Cuevas, tous les projets passés entre ses mains du producteur espagnol ont profondément marqué les esprits. Encore un concert à ne pas manquer ! Le 14 avril, la température va monter d’un cran avec le bouillonnant collectif de DJ portugais Príncipe Discos qui investira la Flèche d’Or le temps d’une soirée qui fera vibrer le dancefloor. Enfin, ne manquez pas la clôture du festival le 21 avril à l’Embarcadère d’Aubervilliers. Vous y retrouverez The Silhouettes, un collectif londonien hyper créatif d’une vingtaine de membres ainsi que la figure incontournable du hip-hop brésilien Emicida, l’une des plus belles plumes du rap conscient de ces dernières années… Une soirée qui pourra se prolonger jusqu’à 6h du matin quelques centaines de mètres plus loin, à La Dynamo de Banlieues Bleues, avec une pléiade de DJ’s estampillés sono mondiale qui vous abreuveront de rap nigérian, de perreo puerto-ricain, de cumbia électro, et de raï futuriste jusqu’à 6h du matin !

En avril, le flamenco sera à l’honneur avec Luis de la Carrasca qui sera de passage le 13 avril au Studio de l’Ermitage pour nous présenter Baró Drom, son nouvel album studio. Un disque d’une rare diversité, superbement incarné, qu’il nous tarde de voir sur scène tant le dernier passage du cantaor andalou dans la capitale il y a trois ans nous avait enthousiasmé !

Autre événement à marquer d’une pierre blanche, la venue en région parisienne de la diva espagnole Luz Casal, le 7 avril au Théâtre de Poissy, à un jet de pierre de Paris. À vos agendas !

Enfin, nous vous parlerons très prochainement de la venue à Paris d’Eliades Ochoa, du doyen de la samba Martinho da Vila ainsi que des programmations du festival Django Reinhardt et de Tempo Latino qui s’annoncent particulièrement explosifs cette année… Restez en ligne !

Les spectacles

La pièce Drôle de genre, avec à l’affiche la sémillante Victoria Abril, est à l’affiche du Théâtre Antoine jusqu’au 13 mai prochain. À cette occasion, nous avons pu poser quelques questions à l’autrice de la pièce, Jade-Rose Parker, ainsi qu’à Victoria Abril. Vous saurez tout sur cette comédie furieusement ancrée dans son époque et qui aborde avec malice le thème du genre !

Le thème du genre sera également au cœur de Nosostras las monstruas qui se jouera du 5 au 9 avril au Théâtre de l’Opprimé. Cette pièce LGBTQIA+ proposée par la compagnie chilienne CoArtRe prend la forme d’une relecture de la célèbre pièce Les Bonnes de Jean Genet et distille à travers les témoignages d’acteurs de la diversité sexuelle une critique socio-politique sans concession de nos sociétés libérales contemporaines.

Les expos…

Du côté des expos, la Maison de l’Amérique latine nous invite à découvrir jusqu’au 22 avril l’œuvre d’Eugenio Tellez, né à Santiago en 1939, à travers L’ombre de Saturne, sa première grande exposition en France. Une captivante rétrospective qui retrace le parcours de cet artiste peintre, sculpteur, grand graveur, photographe et designer qui, depuis plus de 50 ans, explore sans relâche les interstices de l’histoire.

Enfin, l’un des plus grands photographes vivants du XXème siècle, l’américain Elliott Erwitt, figure emblématique de l’agence Magnum, est à l’honneur au Musée Maillol pour une vaste rétrospective qui rassemble ses clichés en noir et blanc, mais aussi ceux, moins connus, tirés de ses archives couleurs. Superbe !

L’équipe de Que Tal Paris ?

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