10 reprises latinos qui dynamitent (encore) le dancefloor

visuels reprises latinos

Après un premier jet de dix reprises qui tournaient essentiellement autour de l’univers de la salsa, on change de braquet en explorant d’autres sphères musicales comme la latin pop, la rumba et la música popular brasileira….


Caetano Veloso – Billie Jean / Eleanor Rigby Medley

Le King Of Pop et les Fab Four réunis sur un seul et même morceau ? Vous en rêviez, le Saint-Patron de la MPB l’a fait ! Comme à son habitude, Caetano Veloso met dans le mille phagocytant littéralement ces deux standards. À l’arrivée, des versions suaves, classieuses, délicieusement chaloupées. 

Caetano Veloso – Billie Jean / Eleanor Rigby Medley (1985)

Sergio Mendes & Brazil 70 – Superstition

Une icône des années 60-70 qui a fait de l’art de la reprise son principal fond de commerce… En premier lieu, son indéboulonnable version de Mas que nada, bien sûr, mais aussi des dizaines et des dizaines d’autres produites pour le label A & M dans les années 60 et 70. L’une des plus abouties ? Cette version survitaminée du classique de Stevie Wonder, qui lorgne avec maestria vers des sphères psychés à la Norman Whitfield, le mythique producteur des Temptations, et de The Undisputed Truth.

Sergio Mendes & Brazil 70 – Superstition (1974)

Tony Ronald – Summertime

Cap sur des swingin’ sixties espagnoles grâce à cette tonitruante reprise du Summertime de Gershwin. À mille lieux des versions ouatées de Miles Davis ou de Nina Simone, Tony Ronald fracasse tout sur son passage avec cette version en español que n’auraient pas renié Sam & Dave ou Otis Reading

Tony Ronald – Summertime

Encarnita Polo – Hava Naguila

Quand la rumba gitane s’aventure en terres israéliennes, on peut s’attendre à tout et n’importe quoi… Et pourtant, contre vents et marées, la sévillane Encarnita Polo se sort avec brio de ce naufrage artistique annoncé. Alors oui, c’est un peu du grand n’importe quoi, mais tellement bien interprété et arrangé qu’on ne peut qu’adhérer…Pas mal pour une face B…

Encarnita Polo – Hava Naguila

Gipsy Kings – Hotel California

Peut-être l’un des titres les plus repris au monde… Mais cette version des Gipsy Kings met tout le monde d’accord, à commencer par les frères Cohen qui s’appuieront sur sa ferveur pour signer l’une des scènes les plus mémorables de The Big Lebowski.

Gipsy Kings – Hotel California

Los Miticos Del Ritmo – Another One Bites the Dust

Un des très nombreux projets de l’intenable Will « Quantic » Holland qui explore la cumbia sous ses aspects les plus traditionnels. Enregistré de manière totalement analogique aux côtés des meilleurs cumbieros colombiens, cet album inclut quatre reprises dont cette truculente version du remuant Another One Bites The Dust de Queen.

Los Miticos Del Ritmo – Another One Bites the Dust (2012)

Jahmiga – Porque Te Dub

Projet allemand empreint de mystère, Jahmiga n’a à son actif que deux petits singles parus en 2009. Leur crédo ? Des reprises reggae dub 8 bits de grands standards internationaux tels que le Whisky Bar des Doors ou le Porque Te Vas de Jeanette, la chanson-thème de Cría Cuervos (1976) de Carlos Saura. Un immense tube en Espagne et à l’international qui s’inspirait des sonorités jamaïcaines qui déferlaient à l’époque sur le monde. La boucle est bouclée.

Jahmiga – Porque Te Dub

Rhythms Del Mundo – Feels Good Inc.

Lancées par le compositeur américain Kenny Young en 2006, les compilations Rhythms Del Mundo, à vocation humanitaire, rassemblent des membres du Buena Vista Social Club et de grandes pointures de la pop internationale. Sept albums verront le jour avec parfois de véritables coups d’éclats comme cette somptueuse reprise du Feels Good Inc de Gorillaz.

Rhythms Del Mundo – Feels Good Inc.

Duo Inter – Beggin

L ’immense tube Beggin signé Frankie Valli and The Four Seasons a donné lieu à une multitude de versions. L’une des plus réussies est sans doute celle de Duo Inter, un éphémère combo espagnol qui ne produira malheureusement que deux singles en 1967. Bien entendu, si cette chanson vous a toujours accroché l’oreille, la version des Timebox, pierre angulaire de la Northern Soul est indispensable.

Duo Inter – Beggin (1967)

Harvey Averne – Rosemary’s Baby Theme

Une dernière pour la route ? Alors on calme le jeu pour clôturer le dancefloor… D’une rare subtilité, cette version suavement groovy de l’inquiétant Rosemary’s Baby Theme, tiré du film de Roman Polanski, étonne à plus d’un titre. Déjà, car elle est signée Harvey Averne, second couteau mésestimé de la scène nuyorican des années 70 et qu’elle s’écarte de ses productions latin soul habituelles. Mais elle étonne aussi par son extrême ressemblance avec des productions plus récentes, comme celles du label soul-funk New-Yorkais Daptone Records. Le délié dans la façon de jouer, le groove tout en souplesse, la production organique, autant d’éléments qui ont fait par exemple le succès du Menahan Street Band

Harvey Averne – Rosemary’s Baby Theme (1972)

Quitter la version mobile