Du 28.01 au 6.02. Boxe Boxe Brasil à La Philharmonie

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Quel est le point commun entre l’univers de la boxe, le hip-hop, une troupe de danseurs brésiliens et la musique classique du Quatuor Debussy ? À priori, aucun, mais c’est bien là tout l’intérêt de cette création de Mourad Merzouki ! En télescopant ces univers si disparates, le chorégraphe français nous offre un spectacle d’une rare originalité qui revendique haut et fort sa culture du métissage.

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Mourad Merzouki et la compagnie Käfig

Né en 1973 à Saint-Priest en région Auvergne-Rhône-Alpes, Mourad Merzouki commence sa formation à l’école du cirque. En parallèle, il nourrit un fort intérêt pour les arts martiaux et pour la danse hip-hop dont la popularité ne cesse de croître au cours de la décennie 80. Aux côtés d’Éric Mezzino, de Chaouki Saïd et de Kader Attou, autre grande figure de la danse hip-hop en France, il fonde la troupe Accrorap dès 1989. Désireux de creuser le sillon de sa propre créativité, il montera quelques années plus tard sa propre compagnie, Käfig, terme signifiant « la cage » tant en arabe qu’en allemand. Dès lors, son parti pris artistique sera clairement d’en scier tous les barreaux !

Auteur de près d’une trentaine de chorégraphies, Mourad Merzouki s’est imposé au fil de sa carrière comme l’un des chorégraphes les plus audacieux de sa génération. En 2009, il succède à José Montalvo et Dominique Hervieu à la tête du Centre Chorégraphique National de Créteil, ce qui lui confère alors une exposition médiatique sans précédent.

C’est en 2010 qu’il signe, en collaboration avec le prestigieux Quatuor Debussy, la première version de son spectacle Boxe Boxe. Quelques années plus tard, en 2017, une seconde version incluant une troupe de danseurs brésiliens voit le jour. Boxe Boxe Brasil est né et la musique classique peut alors vagabonder de l’autre côté de l’Atlantique pour flirter joyeusement avec les mouvements gracieux de la capoeira.

Boxe Boxe Brasil

Sur scène des oeuvres de Dvořák et Verdi, mais aussi des compositeurs brésiliens Villa-Lobos, Jacques Morelenbaum et Tom Jobim, du cubain Leo Brower ou encore de compositeurs de musiques de film tels que Rolfe Kent (Dexter, Sideways…) prennent leur envol sous la direction du Quatuor Debussy. Mais cette bande-son majestueuse n’est pas un long fleuve tranquille ! En effet, à la croisée des univers classiques et hip-hop, ce sont des danseurs qui partent littéralement les gants aux poings en direction des Amériques :

« Il ne s’agit pas de faire un simple copier-coller du premier round mais bel et bien de fabriquer une nouvelle atmosphère musicale pour que la fusion des corps et des cordes soit de nouveau parfaite, dans une coloration digne des plus belles sambas… Seul le spectateur risque le K.O… Que la fête commence ! » disait ainsi le Quatuor Debussy peu de temps avant la première du spectacle il y a quatre ans.

Sur scène, des chorégraphies d’un nouveau monde prennent alors forme, poétiques, frénétiques, d’une énergie follement libératrice. Nos sens s’entremêlent quand, sous nos yeux, musique et corps exultent et parviennent à faire voler en éclat tous les barreaux de nos propres cages intérieures.

Avec Boxe Boxe Brasil, Mourad Merzouki et la compagnie Käfig ont fait le pari de la diversité en faisant se rencontrer plusieurs univers qui, d’ordinaire, ne se côtoient pas. Bien leur en a pris, tant le langage onirique qu’ils ont inventé nourrit nos imaginations et ouvre une parenthèse enchantée dans nos quotidiens si raisonnables et ordonnés.

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INFORMATIONS PRATIQUES

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